- 22 avril 1915 :
près d’Ypres, 6 000 cylindres (30 000 selon certains auteurs) contenant 180 tonnes de chlore sont répandus par deux bataillons sur 6 km de front. Poussé par le vent, le nuage de gaz causera la mort de 5 000 soldats et en mettra 1 500 hors de combat, provoquant une intense panique devant cette nouvelle arme, contre laquelle les hommes ne sont pas protégés. - 31 mai 1915 :
nouvelles attaques, plus meurtrières, par mélange chlore-phosgène sur le front russe : 12 km sur la Bsura-Rumka. On dénombrera 9 000 victimes, dont 6 000 morts, à la suite de l’utilisation de 12 000 bouteilles de gaz. - Juillet 1915 :
100 000 obus « T » (bromure de benzyle) sont tirés au canon de 155 en Argonne (Marne, Ardenne, Meuse). - Mars 1916:
à Verdun, emploi d’obus de 75 de phosgène à effet mortel foudroyant. - Juillet 1916:
pour l’offensive de la Somme, emploi d’obus à l’acide cyanhydrique. - Mars 1917 :
épandage de phosgène par avion provoquant d’importantes concentrations mortelles de ce gaz. - Juillet 1917:
la guerre chimique atteint son paroxysme avec l’ypérite ou « gaz moutarde » (sulfure d’éthyle dichloré) dans la région d’Ypres – d’où son nom. Son action toxique n’est pas que respiratoire. C’est un vésicant persistant et insidieux, provoquant des brûlures intolérables. L’effet psychologique est désastreux. 9 500 t de ce gaz sont fabriquées. - Septembre 1917 :
première utilisation des « Clarks » à base d’arsines (trihydrure d’arsenic, AsH3), produits vomitifs et nauséeux que les filtres à masques ne peuvent arrêter. - 1918 :
utilisation massive d’obus à gaz agressifs par les belligérants. Au cours des attaques, 25% environ des projectiles utilisés de part et d’autre sont des obus chimiques.